C'est à une véritable saignée que se livre actuellement le président Bonnin sur l'université de Bourgogne.

Des dizaines de CDD ne sont pas renouvelés, dans toutes les catégories de personnels. Leur nombre exact reste encore inconnu, le président refusant de répondre aux demandes des représentants des personnels sur l'ampleur de ce qu'il est maintenant convenu d'appeler un plan social à l'université de Bourgogne.

Le mépris et l'autoritarisme s'ajoutent à cette politique calamiteuse: des responsables de services sont mis en situation d'annoncer des décisions prises sans eux dans le secret, des personnels apprennent par un courrier dans leur casier que leur contrat ne sera pas renouvelé alors qu'on leur laissait espérer le contraire, les enseignants-chercheurs et BIATSS sont invités à prendre en charge toujours plus de travail auparavant fait par leurs collègues non remplacés, ...

Par ailleurs, alors que le nombre d'étudiants, comme partout en France, augmentera à la rentrée prochaine, le président a décidé la suppression de dizaines de milliers d'heures de formation...

Pendant ce temps, il donne des interviews, par exemple celle dans News Tank Education, dans laquelle il déclare, sans rire:

Je vais devoir prendre, en milieu d’année, des mesures de rééquilibrage du budget pour des décisions prises à Paris. Cette année, pour la première fois, nous allons devoir geler des postes. J’ai la chance d’avoir une communauté qui me fait confiance quand je lui explique la situation.

Le président Bonnin a la mémoire courte: des postes sont gelés tous les ans depuis plusieurs années. Quant à la seule confiance que la communauté lui accorde, c'est pour appliquer avec zèle les directives nationales de destruction de l'enseignement supérieur et de la recherche.

Aussi, nous invitons tous les personnels à se joindre au rassemblement qui aura lieu ce mardi 5 juillet à 12h devant la maison de l'université, en soutien à tous les personnels contractuels non renouvelés. C'est tout le service public qui est attaqué par cette politique. Ce sont tous les personnels qui doivent riposter.

Après ce rassemblement, un autre est prévu pour protester contre le projet de loi «travail», à 13h30 à la place de la Libération, où il sera encore possible de participer à la votation citoyenne. Voir le communiqué intersyndical CGT FO FSU Solidaires et UNEF.