Résister aux injonctions politiques et économiques qui dégradent les conditions de travail et génèrent des contextes de concurrence et de regroupements subis.

Au-delà des déclarations de principe entendues depuis trois mandatures, les présidences successives n’ont eu de cesse de promouvoir des regroupements imposés par les directives européennes, nationales ou des partenariats locaux, afin de jouer les « bons élèves » sans poser la question de l’opportunité et de l’intérêt pour tous à vouloir jouer dans la cour des « grands » quand bien même l’Université de Bourgogne en aurait soi-disant les moyens financiers.

Nous pensons au contraire qu'il faut résister à l’idéologie du « big is beautiful » et lutter contre les évaluations chronophages et l’hyper-communication, qui ne font qu‘accentuer la mise en concurrence des composantes, des laboratoires et des personnels, et qui dégradent nos conditions de travail en termes de liberté académique et de surcharge administrative.

Les collectifs issus de listes soutenues par des intersyndicales ont déjà montré leurs compétences à diriger des universités françaises tout en luttant contre les effets néfastes des réformes récentes. Ces soutiens nous aideront à engager un mouvement national et concerté de résistance à ces injonctions.

Rassembler toutes les forces vives de l’Université au sein d’un projet solidaire et démocratique au service de la production et de la transmission de connaissances.

Nous rappelons notre opposition à une COMUE, structure technocratique dotée d'instances peu démocratiques, fondée sur la défense d’intérêts particuliers, corporatistes ou élitistes, qui réduit l’indépendance de l’Université de Bourgogne. Le secret autour de l’intégralité du dossier I-SITE est aussi emblématique de la politique du fait accompli et de la non-transparence.

Pour les grands choix d’orientation politique de l’Université de Bourgogne (comme la COMUE ou l’I-SITE), la consultation de tous les personnels est nécessaire, par exemple par voie référendaire, afin de promouvoir de façon démocratique et transparente une réelle solidarité des équipes de recherche et des équipes pédagogiques. Les collaborations autour des orientations scientifiques et des contenus de formation doivent être choisies et non imposées, les commissions doivent redevenir des lieux de débat et de proposition, et non des lieux de diffusion de l’information ou des chambres d’enregistrement.

Reconstruire une université de plein exercice autour d’un modèle centré sur les deux missions fondamentales des enseignants-chercheurs: la formation et la recherche.

Il convient de renouveler profondément les orientations et le fonctionnement de notre université pluridisciplinaire plutôt que de lui appliquer brutalement des outils de gestion issus de l’idéologie libérale. Nous proposons de valoriser l’identité scientifique et pédagogique en respectant et en renforçant les diversités présentes, autour d’un projet alternatif majoritairement consacré à l'exercice de nos 2 principales missions, l'enseignement et la recherche, aucune ne devant prendre le pas sur l'autre.

Notre objectif est de donner à tou-te-s les étudiant-e-s les moyens de réussir et à tous les personnels la reconnaissance de leurs activités quels que soient leurs statuts. En particulier, il conviendra de prendre des mesures pour lutter contre la précarité et pour améliorer les conditions de travail des contractuels. Il s’agira également, pour les étudiants, de supprimer les capacités d’accueil afin d’assurer notre mission de service public auprès des lycéens, de proposer des « Années 0 » de remise ou mise à niveau, de remettre à plat en toute transparence les actions des "Plans Réussite en Licence", de revoir la politique de réorientation pour assurer de meilleures passerelles. De plus, les seules contraintes financières ne nous semblent pas suffisantes pour justifier des moindres dotations, des réductions horaires, des mutualisations ou des fermetures forcées de formations.

Développer et faire partager des savoirs émancipateurs et critiques pour la compréhension d'un monde complexe passe par un développement original et maîtrisé de la recherche fondamentale et appliquée, avec nos partenaires publics et privés, locaux, nationaux et internationaux. Nous voulons redonner à l'Université de Bourgogne sa place légitime en tant qu’espace d'élaboration et de diffusion du savoir permettant à nos étudiant-e-s comme à la société de mieux comprendre et de se préparer aux grands enjeux de notre siècle, notamment sociaux et environnementaux.

[ listes soutenues par le SNESUP-FSU, FERCSUP-CGT, SNCS-FSU, SNES-FSU, SNUIPP-FSU, SNEP-FSU ]