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Le 15 avril figurait à l'ordre du jour du Conseil d'Adminsitration de l'uB, la nomination des représentants de l'université au Conseil d'Administration transitoire de la ComUE "Université Bourgogne Franche-Comté" (UBFC).
Ce Conseil d'Administration provisoire de la ComUE doit élaborer le règlement intérieur et organiser les premières élections du Conseil d'Administration définitif dans un calendrier resseré (6 mois à compter de la publication des statuts le 9 avril 2015), Ces éléments sont déterminants pour la suite de la ComUE et le CA provisoire ne se cantonnera pas à ces deux seules missions.
L'uB et l'université de Franche-Comté désignent chacune 8 personnes pour les représenter, tandis que les quatre autres établissements en désignent chacun 2.
Les statuts de la ComUE indiquent clairement, à l'article 32, que "chaque établissement désigne ses représentants selon les modalités qu'il détermine." Pour l'uB, le mode de désignation a été des plus simples : une liste des représentants élaborée unilatéralement par le président Bonnin, sans avis du Comité Technique, sans discussion ni décision préalable du Conseil d'Administration.
Ce n'est pas tout ! A la demande, légitime, des membres des organisations syndicales, que la liste des noms proposés soit représentative des résultats aux dernières élections, le président Bonnin a tout bonnement refusé, au motif qu'il voulait nommer des personnes dont il était certain qu'elles défendraient les intérêts de l'université de Bourgogne !
Donc, dans l'esprit du président Bonnin, tous ceux qui ne sont pas de son avis ne cherchent forcément qu'à nuire à l'université, et la ComUE ne doit servir que les intérêts de l'université de Dijon et pas ceux de la ComUE. L'union des établissements fondateurs semble bien mal partie si, dès le départ, les représentants des différents membres ne sont là que pour leurs propres intérêts.
On mesurera la pertinence de cet argument avec le bilan du président qui, avec un zèle dont il a le secret, n'a cessé de réduire l'offre de formations, de geler des postes, au motif de faire des économies notamment pour le fond de roulement. Fond de roulement qui, parce qu'il est d'un montant impensable et en dehors de toute logique de service public, pourrait être prochainement ponctionné par le gouvernement ! C'est aussi le même président qui préfère inventer des prix de la pédagogie au détriment de la qualité des formations, comme nous l'avions dénoncé.
Visiblement, le président Bonnin a une étrange appréciation des intérêts de l'université ! Nous lui rappelons que ces intérêts sont d'abord et avant tout, non pas les intérêts de son président voulant à tout prix jouer les bons élèves de la politique d'austérité du gouvernement, mais au contraire les intérêts des personnels et des étudiants, c'est-à-dire notamment des conditions de travail décentes, avec des moyens suffisants pour assurer des formations de qualité à des générations d'étudiants, et pour pouvoir faire de la recherche autre que la recherche de financements.
A l'inverse de cette vision autoritariste, qui contraint les universitaires dans une marche forcée vers une ComUE, le SNESUP-FSU rappelle la nécessité d'associer les personnels et les étudiants, et en premier lieu leurs représentants syndicaux élus, aux processus de décision qui orientent profondément leurs missions. La libre coopération scientifique et pédagogique des personnels ne peut être sacrifiée à des calculs politiciens de présidents qui, pour s'assurer des majorités dans des CA, désignent "leurs" représentants, au mépris de toute démocratie. Et tout cela dans le seul but de s'assurer que sera gagnant de la compétition à la présidence de la ComUE tel ou tel poulain, représentant d'une écurie concurrente d'une autre écurie au sein d'un supposé même service public d'Enseignement Supérieur et de Recherche, censé promouvoir une politique de "site". Cessons là les tartufferies !
Le SNESUP-FSU organisera dans chaque UFR des réunions d'information et de débat sur les orientations de la ComUE à partir de la mi-mai.