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Nous reproduisons ici le compte rendu rédigé par la délégation issue de l'assemblée générale du 20 septembre, suite à son entrevue avec le président Bonnin.
Suite à l’assemblée générale du 20 septembre, une délégation a été reçue la même après-midi par le directeur de cabinet, le chef de cabinet, la direction générale des services et plusieurs vice-présidents. Nous y avons exposé nos revendications issues des deux AG du 12 et 20 septembre. La présidence nous a proposé de nous rencontrer mercredi matin 21 septembre. Etaient présents pour nous recevoir: le président, le chef de cabinet, la direction générale des services, Messieurs Delmas, Debeaufort, Neige, Ancet et Mme Serée-Chaussinand.
Nous avons exprimé notre mécontentement concernant :
- le manque de transparence dans les choix budgétaires
- le calendrier des demandes de modifications de maquette intervenues après la rentrée et le paiement des droits d’inscription,
- la nécessité de retravailler à l’offre de formation 2017-2022 sans aucune assurance sur sa pérennité ou la nécessité de la reprendre encore en 2018, 2019...
Nous avons demandé quelle était la stratégie budgétaire, si oui ou non il existait pour la présidence un seuil pour les formations en dessous duquel elle considérait qu’il n’était plus possible de descendre, sachant que nous sommes déjà largement sous les cadres de Bologne, ou s’il fallait penser qu’on serrerait de cette façon chaque année un peu plus le cadre de la formation. Nous avons rappelé que la situation actuelle est la conséquence des lois de 2009 et 2013 relatives à l'autonomie des Universités qui se sont avérées une vraie supercherie car autonomie sans moyens égale austérité prévisible. Nous avons également souligné le sentiment de mépris et de dédain ressentis par de nombreux collègues. Nous avons exprimé notre attachement au service public, avons donc demandé quelles étaient les actions que le président engageait au niveau national, et l'avons exhorté à ne pas accepter l’austérité.
En réponse, il nous a été précisé que nous n’étions pas les seuls à être attachés au service public, mais que chacun était dans son rôle. Le président a, comme toujours, souligné que la situation n’était pas de sa responsabilité, qu’il n’avait pas le choix. Pour la première fois, énonçant son attachement à l’orthodoxie budgétaire, il nous a annoncé qu’il présenterait un budget en déficit de 2,5 millions d’euros. Selon lui, c’est le maximum que notre université puisse être en situation de soutenir. Par rapport à la présentation faite dans le dernier conseil d’administration, il a décidé de réinjecter 430.000 euros sur l’offre de formation, ce qui fait passer d’un déficit annoncé de 2,2 millions à 2,5 millions. Nous l’avons interrogé sur la signification du seuil de 2,5 millions qu’il ne souhaitait pas dépasser. Nous n’avons pas eu de réponse claire. Les conditions exactes d’une mise sous tutelle de l’Université ne nous ont pas été précisées (un déficit de 2,5 millions ne semblant pas induire cette mise sous tutelle).
Le président nous a indiqué qu’il était favorable à l’autonomie, mais une autonomie financée. Il a indiqué un peu plus tard que nous étions arrivés au «bout du bout», qu’il était content qu’on manifeste notre mécontentement mais que face à cette situation la solution proposée par la présidence était «la moins mauvaise possible». Donc, pas d'autres solutions que de réduire l'offre actuelle. Mais du côté des personnels, la solution proposée est la plus mauvaise.
Pour l'avenir, il a également affirmé que notre offre de formation était clairement excessive (selon le ministère), qu’il fallait travailler à réduire les filières pour aboutir à une offre tenable. Pascal Neige nous avait d’ailleurs indiqué la veille qu’il n’était pas question de couper dans les formations, mais de ne garder que celles qui sont dans les lignes forces de l’UB. Le cap pour la discussion des maquettes pour 2017 est donc dévoilé et ce sera faire encore mieux avec toujours moins.
En résumé, la présidence s’est arc-boutée sur sa position de maintenir un déficit à 2,5 millions, arguant qu’avec un déficit de 6 millions, nous partirions dans un monde inconnu. Nous n’avons aucune indication claire de ce qu’il pourrait se passer pour notre offre de formation si l’équilibre n’est pas retrouvé après la refonte complète de 2015-2016 et de l’offre 17-22.
Nous n’avons donc rien obtenu de cet entretien mais avons bien souligné que la lutte engagée depuis quelque temps avait quand même produit des effets en faisant bouger quelques lignes budgétaires... insuffisantes de notre point de vue.
Aussi nous proposons de maintenir nos exigences pour des formations de qualité et un véritable service public en alertant le plus grand nombre par tous moyens d'expression, et de nous rassembler le 29 septembre à 9h, jour du CA, sur l’esplanade Erasme.
La délégation