Le dispositif Parcoursup achève sa phase principale d'admission le 5 septembre 2018. Le bilan n’est pas reluisant. Sur 812 000 inscrits au départ, près de 176 000 candidats ont quitté la procédure ; 42 000 sont considérés comme inactifs ; et 10 000 encore sont à la recherche d’une place, via les commissions rectorales et la phase complémentaire. Au final, 584 000 ont accepté une proposition, mais 12,5% ne l’ont pas fait définitivement et sont encore dans l’attente d’une meilleure proposition ; et une partie d’entre eux, impossible à calculer mais sans doute non négligeable, a dû se résigner à accepter une proposition ne correspondant pas à ses préférences (beaucoup ont été poussés à accepter des vœux élargis à des formations sélectionnées par prudence et non par goût). En Bourgogne, rien que sur le bassin de Dijon, 70 élèves ont été considérés comme inactifs, et ils sont plus nombreux encore à être à ce jour sans solution.

Comme nous l’avions dénoncé : quantitativement, Parcoursup fait moins bien qu’APB ; et par bien des aspects, il fait pire, qualitativement. Ce dispositif ne peut satisfaire personne.

Du point de vue des enseignants :

Du point de vue des élèves et étudiants :

Du point de vue des diplômes, ils sont et seront dévalorisés :

Par conséquent, nous demandons :

  • Une totale transparence sur tous les procédés et sur le détail des paramètres utilisés pour le classement des élèves.
  • L’ouverture d’un nombre de places à la hauteur du nombre de candidats.
  • L’abrogation de la loi ORE.
  • L’abandon de la forme actuelle des réformes du lycée et du baccalauréat.
  • L’ouverture de négociations pour construire une autre politique pour l’enseignement supérieur et un système d’affectation national, transparent, juste et respectueux des aspirations des lycéennes et des lycéens.

Alors que le rectorat n'a tenu aucun compte des inquiétudes des syndicats sur les réformes en cours et que le ministère a saupoudré tout l'été les médias d'éléments de langage et d'arrangements chiffrés pour le moins optimistes, l'heure du bilan a sonné. Nos OS seront présentes à 12h le vendredi 21 septembre à l'UB afin de faire le point sur la situation locale des bacheliers bourguignons, témoignages à l'appui, et pour apporter leur analyse sur les réformes des lycées en cours qui aggraveront encore les inégalités territoriales et sociales.

SNES-FSU SNESUP-FSU FNEC-FP-FO Sud Education FERC-Sup CGT UNEF