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En réponse à la colère sociale légitime exprimée par les mouvements des «gilets jaunes» et des lycéens, le gouvernement a fait le choix de ne pas remettre en question sa politique: démantèlement des services publics, cadeaux fiscaux aux plus riches, crispation sécuritaire... La répression policière contre les manifestants est sans précédent, de nombreuses personnes ont été mutilées par des tirs de balles de défense ou par des grenades de désencerclement. Les images de lycéens agenouillés par des policiers devant leur établissement à Mantes-la-Jolie sont également choquantes et évoquent des méthodes indignes d'une démocratie.
La violence de la répression policière est à la hauteur de la violence sociale des réformes mises en place par le Président de la République et le gouvernement. Dans le secteur de l'éducation plus spécifiquement, la loi ORE et la plateforme Parcoursup, la réforme du baccalauréat... ont été mises en place sans concertation et en bafouant les prérogatives du parlement. L'augmentation drastique des frais d'inscription à l'Université pour les étudiants étrangers hors UE annoncée par le Premier Ministre, dont même certains présidents d'universités se sont émus, est un autre exemple de mesure remettant en cause les principes de notre système éducatif. Plus largement, la politique de site (iDEX, iSITE, COMUE, etc.) et l'obsession des classements internationaux de type classement de Shanghaï sont symptomatiques d'un projet cohérent de marchandisation du secteur de l'enseignement supérieur.
Parce que leurs revendications (retrait des réformes du lycée, du bac et de la voie professionnelle, abrogation de la loi ORE et de Parcoursup) sont également les nôtres, nous soutenons le mouvement des lycéens et de leurs enseignants et nous appelons avec eux à manifester:
Un préavis de grève national a été déposé par plusieurs syndicats, dont le SNESUP-FSU.