La déclaration suivante a été adressée au président de l'Université de Bourgogne par notre élue au conseil d'administration ce jour:


Le Snesup-FSU a pris connaissance du communiqué de la CPU en date du 21 mai 2019, et nous souhaitons des explications de votre part sur la validation de son contenu au sein de la CPU. En effet, la CPU est censée, aux termes de la loi (article L233-2 du code de l'éducation) représenter les intérêts des établissements qu'elle regroupe, lesquels ne peuvent être définis sans prendre en compte ceux des personnels et des usagers de ces établissements et doivent donc être déterminés par le débat au sein des conseils d'université, également définis par le code de l'Éducation.

Or le communiqué du 21 mai, au motif d'une « approche proactive de l’autonomie », attaque le statut et l'indépendance des enseignants-chercheurs et prône le localisme ainsi que la déréglementation au détriment du service public d'enseignement supérieur et de recherche, en particulier dans le point 3, je cite votre communiqué:

« Donner à l’université l’autonomie à la fois de recrutement et de gestion des carrières de ses personnels, ce qui passe par :

Ces propositions n'ont pas été discutées au sein des conseils de notre établissement. Aussi souhaitons-nous savoir de quels mandats étaient porteurs les présidents et présidentes qui ont élaboré ce communiqué, au sein de quelles instances ces mandats ont été élaborés et quelles ont été les modalités de validation de ce communiqué du 21 mai. Si, effectivement, vous n'avez pas été consulté·e, la publication d’un démenti à ce communiqué, en votre qualité de président/présidente de notre université nous semble absolument indispensable.