Communiqué des élus de la liste « Défendre la démocratie, les libertés universitaires ; résister, reconstruire », de la liste SNASUB-FSU et des élus étudiants CGT-SE au Conseil d’Administration et au Conseil Académique de la COMUE UBFC.

Nous souhaitons alerter la communauté des personnels des établissements membres sur divers dysfonctionnements en train de s’installer dans la reconstruction de la « nouvelle » COMUE.

Une nouvelle équipe sans aucune nouveauté

La nomination des Vice-Présidents dans cette nouvelle équipe autour du Président de la COMUE, Dominique Grevey, reconduit une vision et structuration stratégique (avec 3 VP pour la recherche dont l'articulation des missions reste à éclaircir) qui a déjà montré toutes ses limites et ses dysfonctionnements, en particulier les luttes d’influence entre établissements.

Nous avons appris également la nomination de M. Dereux comme Vice-Président ISITE-BFC, dont les modes de fonctionnement dans l’ancienne présidence nous semblaient bien souvent manquer de transparence dans les procédures et les prises de décisions. Cette nomination démontre l'absence de prise en compte de la réalité vécue de blocage ces deux dernières années. M. Dereux est par ailleurs coordinateur du projet ISITE-BFC et directeur du laboratoire ICB (UMR 6303), ce qui engendre un risque potentiel de conflits d’intérêts. Souvenons-nous que, suite à la grave crise de gouvernement qu’a traversée la COMUE il y a deux ans, il a été préconisé la nécessité de démission de M. Dereux de ses fonctions de directeur de l’ICB, ce qui n’a pas été concrétisé depuis.

Une commission pour changer les statuts sans aucune voix dissonante

Ensuite, il est de notre devoir de rendre compte à la communauté universitaire des faits survenus lors du Conseil d’Administration du 10 décembre 2020. Il s’agissait d’élire les membres de la Commission des Statuts, une instance très importante puisqu’elle doit réfléchir à la nouvelle forme que prendra la COMUE UBFC dans le futur contrat quadriennal à partir de 2022.

Nous souhaitions y défendre une véritable fédération et une authentique représentation des personnels des établissements qui composent la COMUE (nous contestons l’idée d’une représentation indirecte issue de la nomination de membres des conseils des établissements constituant l'UBFC). Nous désirions également nous opposer à la nomination de personnes extérieures en nombre toujours croissant dans les instances décisionnaires, conduisant à une politique de recherche de plus en plus soumise à des objectifs exclusivement économiques et locaux.

Cependant, le choix du mode d'élection et donc de représentation dans cette commission, élaborée au sein de l’ancien CA, a conduit à écarter totalement les élu.e.s des listes « Défendre la démocratie, les libertés universitaires ; résister, reconstruire » et SNASUB-FSU. Cette commission risque donc de balayer les efforts déployés pour construire une nouvelle structure permettant d’éviter une grave crise de gouvernement comme celle vécue il y a deux ans1.

Nous jugeons cela tout à fait inacceptable tant au regard de nos 17 représentant·es élu·es aux CAC et 7 représentant·es élu·es au CA, qu’à celui d’une tradition démocratique veillant à garantir la présence de voix d'opposition dans la constitution des commissions. Par ailleurs, cette commission ne respecte ni la parité, ni la représentativité des corps (collèges A, B et C) au regard du nombre de leurs représentant.e.s. Elle n'intègre enfin aucun·e doctorant·e pour les représentant·es étudiant·es (collège D) alors que les enjeux scientifiques sont majeurs pour les Doctorats et les Masters Internationaux.

Les élus au CA et au CAC de l’UBFC de la liste « Défendre la démocratie, les libertés universitaires ; résister, reconstruire », de la liste SNASUB-FSU et des élus étudiants CGT-SE


1 Lors du congrès de l’UBFC, réuni suite à la crise de gouvernement de la COMUE, s’est exprimée l’opposition à un changement des statuts visant à l’instauration d’un scrutin indirect.