A l'UB | Liens |
Dossiers | FAQ |
Nos élus | Agenda |
Contacts | Ailleurs |
Nous, docteure et doctorants, vacataires et contractuel·les au département de sociologie, souhaitons vous informer des suites de notre mouvement débuté le 23 novembre 2020. Après un peu plus de deux mois de grève, et quelques échanges avec la présidence, nous avons été reçu·es au Conseil d’Administration de l’Université de Bourgogne qui s’est déroulé le 26 janvier 2021.
Pour rappel, nous avions quatre revendications principales : mensualisation des vacataires, exonération des frais d’inscriptions, poste d’ATER ainsi que des postes d’enseignants-chercheurs. Nous avons obtenu des réponses qui allaient globalement dans le bon sens pour une partie de nos revendications : une avance sur salaire et la mensualisation pour tous les vacataires qui en feront la demande à partir de la rentrée de septembre 2021 !
Nous serons vigilant·es quant à la mise en œuvre effective de ces engagements. À propos de nos autres demandes, notamment en ce qui concerne les moyens humains (postes d’ATER et postes d’enseignants-chercheurs) nous n’avons en revanche obtenu aucune garantie.
Cependant, celle-ci ne prend plus la forme d’une grève. En effet, en concertation avec le département de sociologie, les titulaires ont collectivement décidé de prendre le relais de notre grève au travers d’une demande de rendez-vous avec le président de l’université et le doyen de l’UFR. Notre mouvement de grève est donc suspendu, sous réserve que les promesses de la présidence soient tenues d’ici la fin de l’année universitaire. Nous restons donc vigilant·es à ce que ce dialogue entamé, qui est un premier pas en avant après deux mois de lutte, soit suivi d’actes concrets.
Il s’agit ici d’une suspension, cela signifie que si des garanties ne sont pas apportées, ou bien si les discussions lors des Dialogues Objectifs et Moyens (DOM) n’aboutissent pas, a minima, à l’ouverture d'un poste d’ATER au département de sociologie pour la rentrée de septembre 2021, nous sommes susceptibles d’être à nouveau grévistes.
Notons d’ailleurs que, bien que nous ayons repris les enseignements du département de sociologie, tous les cours du second semestre ne peuvent être assurés, faute de moyens, ce qui est un frein à la formation des étudiants.
Nous souhaitons profiter de ce communiqué pour remercier vivement toutes les personnes qui nous ont soutenues durant cette grève : nos collègues titulaires bien sûr, mais également nos étudiant·es qui malgré les difficultés que ce mouvement a engendré pour elles et eux nous ont soutenu en rédigeant plusieurs courriers à destination de la gouvernance de l’université et de l’SFR Sciences Humaines. Nos plus chaleureuses salutations sont à destinations de nos collègues syndiqué·es qui, par leur aide quotidienne et leur détermination, ont permis à ce mouvement d’atteindre une partie de ses objectifs.
Nous adressons également un grand merci à toutes les personnes qui ont pu rendre notre grève soutenable, en participant à la caisse de grève – en ligne ou par voie postale. Sans ces caisses de grève nous n’aurions probablement pas tenu aussi longtemps.
Par les différents messages que nous avons reçus, nous avons pu mesurer à quel point la situation de l’ESR est dramatique. L’université est, à Dijon comme partout ailleurs, au bord de l’effondrement du fait du manque de moyens humains. Notre lutte a trouvé un écho tout particulier dans d’autres mouvements de lutte contre la précarité dans l’ESR : les non-titulaires de Paris 3 ; les moniteurs et monitrices étudiant·es de la bibliothèque universitaire Sainte-Barbe. Nos collègues vacataires sont dans des situations de grande précarité et connaissent des difficultés similaires aux nôtres. Ces mouvements se rejoignent dans la lutte pour des conditions d’exercice dignes dans l'ESR et pour demander plus de moyens nationalement mais aussi localement.
Notre mouvement continue donc, nous réfléchissons à d’autres formes d’actions et nous invitons toutes celles et ceux qui se reconnaissent dans nos situations à nous contacter pour échanger au niveau local sur nos difficultés et trouver ensemble des moyens de nous faire entendre. Vous pouvez nous contacter à l’adresse mail : precairesdijonesr@protonmail.com.