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Pour les Idex, le SNESUP a indiqué – fort des bilans tirés par les récipiendaires - que seuls les périmètres d’excellence reçoivent les intérêts de l’emprunt. Les universités abondent également sur ces projets, car elles s’y sont engagées. Résultat: il y a un assèchement pour tout le reste de l’université. Et des situations budgétaires extrêmement tendues, chez des universités qui ont pourtant obtenu ces fonds (voir article EducPro du 30 septembre 2014).
Ce que confirment la plupart des établissements qui ont été lauréats des Idex (saison 1 ou saison 2): « C'est une difficulté majeure [...]. Le contraste est fort entre les moyens importants pour des initiatives innovantes et les fortes carences budgétaires que subissent nos propres établissements... Il s’agit de deux systèmes étanches: d’un côté nous finançons ces projets ambitieux, de l’autre nous gelons des postes.» (Manuel Tunon de Lara, Président de Bordeaux, lauréat Idex 1)
Ainsi pour l'appel à projet Humanidex, qu'avait construit la présidence précédente (S. Béjean), avec l'accord appuyé de son équipe (dont A. Bonnin et S. Chevalier), on avait le montage financier suivant (projet Humanidex, p 55) :
Subvention Idex | 6.35 millions d'euros |
Autres subventions Investissements d’Avenir | 0 |
Apport des établissements partenaires sur leur budget propre | 10.49 millions d'euros |
Ressources externes | 6.07 millions d'euros |
Ainsi, pour chaque euro reçu de la subvention, il fallait que l'université de Bourgogne et ses partenaires abondent sur leur budget propre 1,65 euros (10,49 / 6,35). Autrement dit, pour chaque euro profitant aux formations et laboratoires « d'excellence », tout le reste de la communauté doit abonder 1,65€.
Pour la demande I-SITE, promue par la COMUE, impossible de savoir quel montage financier prévaut, puisque tout a été concocté dans le dos des personnels, dans le plus grand secret. La politique de l'université est sans doute une chose trop sérieuse pour en débattre avec ses personnels. Quelques « experts » de « l'équipe de gouvernance » d'A. Bonnin se sont chargés de nous engager pour les années à venir sans que nous ayons le moindre droit d'être informés et consultés (c'est ce qu'A. Bonnin appelle sans rire « concertation »). Mais la plus grande vigilance est de rigueur ! Les formations et les laboratoires hors « excellence » vont-ils payer la note ?
Quant à S. Chevalier, sa réaction à l'annonce de l'obtention de l'I-SITE n'a pas tardé, la qualifiant de « belle nouvelle »:
Les listes Résister, Rassembler, Reconstruire: Pour une université de service public, solidaire et démocratique portent une autre vision de la recherche.