En résumé: Nous attendons toujours des engagements de la direction permettant le fonctionnement de l'université. Nous appelons à continuer la mobilisation, avec deux prochaines actions le jeudi 6: pique-nique et manifestation à la cérémonie de rentrée.

Suite au blocage du Conseil d'Administration de l'université le 29 septembre, le président Bonnin a adressé un «message à la communauté universitaire» évoquant les comportements violents émanant d'une minorité de participants. Il va de soi que nous condamnons les insultes et autres comportements violents et partageons le constat de gravité de la situation.

La situation est en effet grave car de nombreuses formations sont sur le point d'être amputées d'heures de cours ou modifiées dans leur forme, mettant en péril la réussite des étudiants ou la valeur de leurs diplômes. La situation est grave parce que l'université n'est plus en situation d'assurer sa mission de transmission des connaissances et d'émancipation de tous par l'accès au savoir, via la démocratisation de l'enseignement supérieur. Quand l'université ne donne pas sa chance à tous, elle devient anti-républicaine. Les réformes successives de ces dix dernières années sapent ce fondement, augmentent les inégalités, génèrent désespoir et colère.

Comme il l'a annoncé dans son message, le président Bonnin a lancé une consultation des élus du Conseil d’Administration. Les élus FSU l'ont rencontré le 4 octobre, avec une proposition, constante, celle d'adopter un budget suffisant pour permettre à l'université de fonctionner. Budget qui devrait évidemment être en large déficit étant donné l'asphyxie organisée par les gouvernements successifs qui laissent les «gouvernances» des établissements choisir eux-mêmes de se couper un bras ou une jambe, voire les deux.

Le président a indiqué avoir écrit à la ministre Vallaud-Belkacem pour demander la compensation du GVT et du point d'indice, et être en discussion avec le rectorat. Pour la première fois depuis des années, les élus FSU ont eu le sentiment de participer à un vrai dialogue, avec une attention portée à nos arguments.

Nous ne partageons cependant pas la même vision politique. A l'opposé d’une vision darwinienne du monde de l’enseignement supérieur et de la recherche, dans laquelle seuls quelques établissements survivront, nous militons pour un enseignement supérieur de qualité pour tous, et pas réservé à une élite s'auto-reproduisant. Nous n'avons visiblement pas encore convaincu le président que la politique d'austérité est sans fin, et que dans la course à l'excellence, chaque «victoire», chaque appel à projet remporté, chaque I-SITE décroché, représente des inégalités supplémentaires entre territoires, entre établissements, entre laboratoires et bien sûr entre formations.

Nous appelons donc à continuer la mobilisation contre la politique d'austérité, pour obtenir un budget permettant d'assurer toutes nos missions dans de bonnes conditions.

Et justement, la présidence de l’Université organise à l’occasion de la rentrée universitaire, sans doute placée sous les meilleurs auspices (ou devrait on dire hospices tant les formations sont malades et amputées?), une cérémonie où les élus territoriaux (maire de Dijon, présidente de région) et les représentants de l’Etat (rectrice) feront sans doute assaut de belles intentions pour l’université. Cette émouvante cérémonie aura lieu en la salle Multiplex ce jeudi 6 octobre à 15h.

Nous proposons que quelques vulgaires étudiants et personnels se retrouvent devant la salle pour rappeler les conditions plus que déplorables de la rentrée, notamment en ce qui concerne les formations.

Sanctuarisation des formations !!
Des sous pour les cours, pas pour les petits fours !!!

Avant cela, à partir de 12h15, un pique-nique à la cafétéria Droit-Lettres est organisé, avec un débat sur l'état de l'université. Chacun apporte de quoi manger.

SNESUP-SNCS FSU