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Nous donnons ici deux comptes rendus des assemblées générales à l'UB et l'UFC la semaine dernière. Nos deux établissements rencontrent les mêmes difficultés budgétaires, avec pour même cause l'austérité infligée par le gouvernement. Les mêmes logiques comptables sont appliquées par les deux directions. On pourra également constater des similitudes quant aux formations menacées de suppression ou amputées, prélude à une mutualisation forcée ?
A l'UB, des assemblées générales auront lieu très prochainement dans des UFR, dès le mardi 29 novembre en Sciences et Techniques et le 6 décembre en SHS.
Le 22 novembre 2016, à l'appel de l'intersyndicale (SNESUP-FSU, SNASUB-FSU, FERC-Sup CGT, UNEF) une assemblé générale des personnels et étudiants s'est réunie.
En parallèle à Besançon se tenait également une assemblée générale des personnels et étudiants qui ont récemment appris l'ampleur des coupes demandées par la direction de l'UFC dans l'offre de formation.
A l'AG de l'UB, il a été rappelé que les mêmes causes placent les deux universités dans la même situation: universités sous-dotées que le gouvernement met sciemment dans l'incapacité d'accomplir leurs missions en ne compensant pas les compétences qui leur sont transférées. Les gouvernances en place obéissent, répondent à ces contraintes sans grande résistance, par des fermetures de filières, des réductions d'heures, des gels de postes, ...
Il convient donc que personnels et étudiants réagissent de façon conjointe, car à n'en pas douter les présidences des deux universités et de la COMUE agiront en connivence dans le même sens pour le prochain contrat quinquennal de formation. En vue: une purge brutale dans l'offre de formation.
Il est rappelé que grâce à la forte mobilisation de la rentrée, 300.000€ de plus pour les formations ont pu être obtenus. Cela reste insatisfaisant et si le pire a été évité, ce n'est que pour cette rentrée. Le déficit étant structurellement organisé, rien n'est acquis.
La cure d'austérité appliquée à nos deux universités demande toujours plus d'«efforts» année après année. Ainsi la direction de l'UB a instauré des capacités d'accueil limitatives qui aboutiront à ce que des néo-bacheliers de l'académie ne pourront même pas entrer à l'université, à cause de ces limites décidées arbitrairement sur des bases purement budgétaires. Pour la rentrée prochaine, la direction de l'UB demande encore des coupes, par exemple -5000 heures en Sciences et Techniques, -3000 heures en SHS, -2000 heures en STAPS, ... Au final, ce serait une diminution d'encore 7% à 14% par rapport à cette année, qui a déjà vu des baisses significatives.
Il est également rappelé que ces situations sont les conséquences des lois LRU 1 et 2, situations que les organisations syndicales ci-dessus avaient anticipées et dénoncées en combattant ces lois. La rallonge de l'Etat à hauteur de 830.000€ annoncée la semaine dernière ne suffira pas à résorber la situation et ne remet pas en cause la logique de marchandisation sous-jacente.
La prochaine étape prévue est sans aucun doute une augmentation des frais d'inscription pour les étudiants, augmentation qui est actuellement ardemment combattue dans plusieurs pays où les gouvernements veulent briser l'idéal de démocratisation de l'enseignement supérieur.
Il est fait remarquer que des formations hybrides présentiel/à distance sont mises en place, avec une tendance vers des cours à distance uniquement. Ces formations sont plus chères pour les étudiants (entre 600 et 800€ pour une licence).
Il est constaté que les mêmes formations sont attaquées à l'UB et à l'UFC: musicologie, langues, ... Dans le même temps, le président de l'UB dit réfléchir à passer les formations à petits flux à la COMUE, tandis que des amphis de 80 ou 90 places sont mis en place avec des possibilités de visio-conférence.
Le modèle qui se dessine semble clair: les filières privilégiées car appartenant à l'I-SITE verront leurs moyens gonfler pour pouvoir accueillir dignement ce que certains appellent la «bourgeoisie chinoise», c'est-à-dire des enfants de familles aisées de l'étranger, tandis que les étudiants des autres filières devront se contenter de cours en visio-conférence sous prétexte de réduire les coûts, le tout sans aucune réflexion pédagogique.
Arrive ensuite la question des actions à mener pour empêcher cette casse. On constate qu'après la lutte de la rentrée, certains croient leur formation sauvée, ce qui n'est le cas que pour cette année. Il est donc important de convaincre collègues et étudiants du fait que cette situation est appelée à se reproduire tous les ans. C'est maintenant qu'il faut agir car les prochaines maquettes sont déjà en construction, avec des demandes de coupes délirantes.
Une action importante à mener est le partage et la diffusion de chiffres et d'informations, afin de convaincre de l'urgence de la mobilisation de tous les personnels et étudiants.
Il est fait remarquer que les mobilisations anti-CPE n'ont pas eu besoin des réseaux sociaux, et qu'il est primordial d'aller voir collègues et étudiants pour tracter et leur passer des informations, attirer leur attention sur ce qui se joue. Il est décidé que des AG doivent être convoquées dans les UFR. Elles seront annoncées par le collectif Université Debout avec le soutien de l'intersyndicale.
Des actions symboliques et frappantes sont suggérées qui, relayées par les médias, sont toujours désagréables pour les présidences et les élus locaux.
Pendant ce temps là à Besançon, plusieurs personnes ont présenté la situation du gel des postes et de la fermeture annoncée des formations de musicologie, d'italien, de russe et de traitement automatique des langues ainsi que le passage demandée à 10 semaine par semestre en L1 et 11 en L2 ajouté à la mise en place d'une UE en L3 à 100h étudiant et 12h enseignant. L'AG a voté la motion suivante:
L'AG a ensuite décidé de se rendre à la présidence pour occuper le CA qui devait avoir lieu l'après midi. Son arrivée a été suivie assez rapidement de l'arrivée de la police qui l'a contenue dans le hall d'entrée. Le DGS est venu parlementer puis le président. Le ton est un peu monté, ce dernier disant aux étudiants qu'ils étaient manipulés, qu'il n'avait jamais voulu la fermeture de filière, en bref, que tout était de la faute du doyen!
Finalement, après de longs pourparlers, une délégation a été reçue composée surtout d'étudiants et d'enseignants concernés par les fermetures.
Le président de l'UFC fera finalement machine arrière le jeudi 24, alors que se réunissait à nouveau une AG. L'austérité budgétaire restant toujours de mise, il ne s'agit cependant que d'un répit.
On pourra lire une lettre ouverte et une pétition.
Deux assemblées générales dans des UFR auront lieu:
- en Sciences et Tecniques le mardi 29 novembre de 12h30 à 13h30, amphi Paris
- en SHS le mardi 6 décembre entre 12h et 14h (horaires et lieux seront précisés prochainement).